2 Lieux, espaces et interstices
**Description :**
Les activités humaines collectives (contributives aux communs) s’appuient sur des *lieux et pratiques d’occupation des espaces,* qui en sont à la fois les réceptacles et les points d’appui pour les communautés concernées. Ces *lieux* sont en cela des infrastructures de l’agir en commun, c’est à dire littéralement ce qui permet dans une large mesure la coproduction de la solidarité dans les territoires où ils sont engagés (territoires qui ne se limitent pas à leur environnement proche). La diversité des désirs et des utopies portés par les acteurs qui utilisent ces lieux enrichit leur fonction ordinaire primaire.
Le rapport à la puissance publique devient problématique quand celle-ci ignore la dimension transformatrice et indépendante de ces projets pour n’opérer plus qu’une classification administrative à laquelle est associée une perspective de rentabilité financière de ce qu’elle tend à considérer comme son investissement propre.
De l’espace social et culturel à l’hôpital, de l’école à l’entreprise, de la ferme urbaine au logement, les usages communs dans tous ces lieux, les contributions aux milieux de vie humains et non-humains doivent être rendu visibles. Les communs doivent être sortis de l’ombre. Il est urgent de permettre aux acteurs de lieux de diverses natures de se reconnaître, de retrouver et de protéger les dimensions de soin qui sous-tendent leurs missions et pratiques, de les rendre visibles afin qu’elles puissent être célébrées par les communautés au sein desquelles ils sont engagés. Cela passe notamment par une reconquête des mots qui nous servent à dire le commun, et par la capacité à en dire la qualité.
**Parties prenantes à solliciter :**
Réseaux de lieux culturels, secteur hospitalier et santé, mouvements d’éducation populaire constitués en réseaux de lieux, mouvements des tiers lieux, mouvements d’écologie urbaine, mouvements des régies de quartier, ...